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Une dizaine d'associations appelle mardi à adopter des mesures supplémentaires en matière de jeux d'argent, près de trois semaines après l'adoption à la Chambre d'une nouvelle loi censée mieux protéger les joueurs. "Les mesures existantes, qui reposent largement sur l'autorégulation, ne fonctionnent pas dans la pratique", soutiennent-elles dans un communiqué. Les organisations réclament notamment la création d'un registre central pour faciliter le suivi des limites de paris sur les sites web.
Plusieurs associations - parmi lesquelles Test Achats, les syndicats CGSLB, CSC, FGTB et le Centre d'appui aux services de médiation de dettes (CAMD) - ont adressé une dizaine de recommandations aux décideurs politiques. À leurs yeux, des mesures supplémentaires sont en effet nécessaires en matière de jeux d'argent, tant sur le marché privé qu'à la Loterie nationale, alors que des "tendances dangereuses" sont observées.
Les associations pointent notamment du doigt l'augmentation de la mise moyenne quotidienne (355 euros en 2021 selon leurs calculs), ainsi que la hausse du nombre de joueurs. De 343.846 joueurs possédant un compte en ligne auprès d'un ou plusieurs opérateurs, on est passé à 634.845 joueurs en 2022, soit près du double en quatre ans, ressort-il du rapport annuel 2022 de la Commission des jeux de hasard (CJH) cité par les organisations.
"Il est donc urgent de travailler sur un registre central des joueurs qui serait géré par la Commission des jeux de hasard", selon les associations. Un tel registre permettrait d'appliquer les mesures de protection pour lutter contre l'addiction aux jeux (modérateurs) à tous les comptes de joueurs. "Si un joueur décide qu'il ne veut jouer que 100 euros par semaine, il ne doit l'indiquer qu'une seule fois et cette limite s'appliquera alors à tous les jeux. Actuellement, ce joueur doit encore effectuer plusieurs démarches administratives auprès des différents opérateurs auprès desquels il joue", illustrent-elles.
