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La police bruxelloise a procédé à deux arrestations judiciaires après des échauffourées entre partisans et opposants au régime de Dijbouti, qui ont éclaté sur la place De Brouckère vendredi soir, a indiqué un porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles, confirmant une information du président du MJO (Mouvement des jeunes de l'opposition) Europe, Hassan Abdillahi Robleh.
L'ambassade de Djibouti organisait une fête pour célébrer l'indépendance du pays au casino près de la Bourse, a expliqué le président du MJO Europe. "Les militants de l'opposition étaient présents pour manifester contre l'organisation de cette cérémonie. Les tensions étaient palpables et une altercation s'est produite."
Les policiers ont été envoyés en nombre vers 22h00 pour séparer les deux groupes. Il y a eu un mouvement de foule car il y avait du monde sur la place, mais il n'y a pas eu blessé, selon la police. Le président du MJO Europe a signalé de son côté qu'une personne a été hospitalisée.
"Après plusieurs arrestations arbitraires, les militants de l'opposition sont tous remontés contre le régime de Djibouti", a souligné Hassan Abdillahi Robleh, qui craint que la situation ne dégénère à nouveau dans les prochains jours. Ce dernier rappelle que deux ressortissants belgo-djiboutiens membres du Mouvement pour le renouveau démocratique et le développement (MRD), parti de l'opposition, ont été arrêtés à leur arrivée à l'aéroport de Djibouti pour leurs opinions politiques.
Petit pays stratégique de la Corne de l'Afrique, Djibouti est présidé depuis 1999 par l'inamovible Ismaïl Omar Guelleh (Rassemblement populaire pour le progrès, RPP). Ses cinq mandats sont marqués par un exercice du pouvoir autoritaire laissant peu de place à la contestation ou à la liberté de la presse, mais aussi par un développement de l'économie, reposant sur l'essor des ports et des structures logistiques.