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L'analyse Forensic menée de manière indépendante par deux cabinets internationaux à la demande de la direction de la FN Herstal a confirmé les suspicions liées au système frauduleux complexe mis en place par un ex-acheteur. Par contre, l'analyse des échantillonnages effectuée dans le temps imparti n'a pas démontré de fraudes autres que ce système découvert en janvier 2023, indique le groupe, mercredi, dans un communiqué.
"Les investigations seront poursuivies afin de disposer de la vue la plus exhaustive possible", précise-t-il.
L'analyse formule par ailleurs une série de recommandations "qui contribueront à renforcer de manière pertinente et utile les politiques déjà menées par la direction en matière de gouvernance et de contrôle internes", ajoute l'entreprise qui a établi un plan d'action concret pour leur mise en œuvre. Ce plan sera piloté par le nouveau directeur du département d'audit interne, sous la houlette du conseil d'administration et du comité de direction.
Des taskforces spécialisées sont également constituées "afin d'accélérer le processus de renforcement durable de la gouvernance et de contrôle au sein de l'entreprise", conclut la FN Herstal qui ne fera pas d'autre commentaire à ce stade "afin de préserver ses obligations de confidentialité et le secret de l'instruction en cours"
Le groupe d'armement, qui s'est porté partie civile dans ce dossier "et contribue activement à l'enquête", est dans la tourmente depuis plusieurs mois en raison notamment de détournements à hauteur de 15 millions d'euros de la part d'un ex-employé et de pertes liées à une mauvaise couverture .
Dans la foulée, trois de ses administrateurs ont été poussés vers la sortie par la Région wallonne, l'actionnaire unique du fabricant d'armes via l'outil économique et financier Wallonie Entreprendre: l'ex-CEO Philippe Claessens, le président Jean-Sébastien Belle et le président du comité d'audit Laurent Levaux.