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Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de s'octroyer à l'avenir le dernier mot sur la désignation du président de l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES), l'organe de soutien et de coordination de l'enseignement supérieur en FWB.
Dans sa forme actuelle, le décret sur le paysage de l'enseignement supérieur prévoit que le gouvernement nomme le président de l'ARES après 'avis conforme' de son conseil d'administration, ce qui offre de facto une possibilité de veto des acteurs de l'enseignement supérieur au choix du gouvernement.
En décembre 2020, une majorité du conseil d'administration de l'ARES s'était d'ailleurs formée pour bloquer la nomination de l'ancien ministre-président de la Communauté française, le libéral Hervé Hasquin, à la présidence de l'institution.
L'arrivée de M. Hasquin avait en effet été annoncée sur Twitter par le président du MR, Georges-Louis Bouchez, avant même que le conseil d'administration de l'ARES n'ait été consulté. Celui-ci n'avait guère apprécié la manœuvre. Certains administrateurs s'étaient en effet sentis mis devant le fait accompli par le politique.
Depuis plus de deux ans, le dossier était donc resté en suspens, l'ARES n'ayant toujours pas été dotée d'un nouveau président à ce jour.
Mais la récente crise politique autour des habilitations et des masters en médecine en Fédération Wallonie-Bruxelles a offert au gouvernement l'occasion d'avancer sur le dossier.
Ainsi, le compromis politique global forgé le week-end dernier entre partenaires de majorité PS-MR-Ecolo prévoit en effet l'abandon du principe d'avis conforme du CA de l'ARES pour la désignation de ses futurs président, a annoncé mardi la ministre Glatigny en commission du Parlement.
Un avis simple du CA de l'ARES sur le candidat à la présidence sera dorénavant suffisant. Ce avis ne sera donc pas liant pour le gouvernement qui aura dès lors le dernier mot.