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(Belga) Le ministre fédéral de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, s'est dit "fortement préoccupé" lundi par le recours croissant à du personnel soignant via des sociétés de sous-traitance, aux dépens du budget des hôpitaux. Il appelle à porter plainte auprès de l'inspection du travail en cas d'abus.
Les agences d'intérim parviennent à attirer de plus en plus de personnel soignant en proposant de meilleures conditions salariales et de travail. Lundi, le réseau flamand d'établissements de soins Zorgnet-Icuro tirait la sonnette d'alarme en avertissant du risque, pour les patients et les résidents, d'une hausse des coûts si ce type de procédé devait devenir le modèle commercial dominant. Pour Frank Vandenbroucke, cette évolution est fortement préoccupante, a indiqué son cabinet à Belga. L'inspection du travail est à ses yeux "la meilleure arme" pour s'en prémunir. Le vice-Premier ministre Vooruit appelle les patients qui constatent que du personnel soignant travaille en sous-traitance pour des tâches journalières régulières en hôpital à porter plainte. Une interdiction totale du financement du personnel soignant dit "de projet", comme la réclame le syndicat chrétien ACV, "ne va pas de soi", ajoute le ministre. "Nous ne voulons pas empêcher totalement les projets innovants, parce qu'ils sont importants pour la qualité des soins". M. Vandenbroucke souligne toutefois que les 402 millions d'euros que le gouvernement investit sous cette législature dans le Fonds Blouses blanches ne peuvent être utilisés pour embaucher du personnel soignant en sous-traitance. (Belga)