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La ministre fédérale de l'Énergie, Tinne Van der Straeten (Groen), a rappelé à l'ordre, par courrier et à la Chambre, le Centre d'étude de l'énergie nucléaire SCK CEN à Mol. Ce dernier et la ministre l'ont confirmé mercredi.
La raison de cette critique est un accord de coopération récemment conclu. Au début du mois, la Belgique a rejoint un consortium international pour développer les SMR - les petits réacteurs nucléaires modulaires. Une déclaration d'intention a ensuite été signée en présence du Premier ministre Alexander De Croo et du président roumain Klaus Iohannis. Normalement, un petit réacteur sera construit à Mol d'ici 2035-2040.
C'est à propos de la conclusion de cet accord que la ministre exprime aujourd'hui plusieurs inquiétudes. Le gouvernement fédéral a décidé l'année dernière d'investir 100 millions d'euros dans la recherche sur les petites centrales nucléaires du futur. Celles-ci seraient plus sûres, produiraient moins de déchets et émettraient moins de CO2.
Les partenaires du consortium ajouteraient 75 millions d'euros à l'engagement belge, mais Mme Van der Straeten ne voit aucun résultat à ces promesses. Les partenaires internationaux sont la Roumanie (RATEN), l'Italie (ENEA et Ansaldo Nucleare) et les États-Unis (Westinghouse).
Toujours selon la ministre, l'autorité de tutelle ou le conseil d'administration n'ont pas été interrogés sur le contenu de l'accord. Par conséquent, la ministre estime qu'elle ne peut pas en communiquer ouvertement le contenu aux députés. Enfin, la ministre s'inquiète de la propriété intellectuelle détenue par SCK CEN pour d'autres installations sur le site. Celle-ci doit être protégée à tout moment, estime Mme Van der Straeten.
Le SCK CEN déclare qu'il a pris connaissance de ces préoccupations et qu'il entamera un dialogue avec les autorités compétentes.