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Quelque 3.287 victimes ont trouvé leur chemin vers les Centres de prise en charge des violences sexuelles (CPVS) en 2022, soit près de deux fois plus que l'année précédente. Parmi celles-ci, la moitié sont des enfants ou des jeunes. C'est ce qui ressort mardi de chiffres collectés par l'Institut national de criminalistique et de criminologie publiés par la Secrétaire d'État à l'Égalité des genres, à l'Égalité des chances et à la Diversité, Marie-Colline Leroy (Ecolo).
Ces chiffres "choquants" démontrent selon la secrétaire d'État que les centres de prise en charge jouent un rôle déterminant. Elle compte proposer l'ouverture de quatre nouveaux CPVS dans les arrondissements de Hal-Vilvorde, Eupen, Mons ainsi qu'en Brabant wallon, en plus des 10 centres que comptera le pays à la fin de l'année.
À l'automne, une campagne de sensibilisation sur les violences sexuelles et le rôle des centres sera lancée sous l'égide de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes. Cette campagne s'adressera en particulier aux personnes mineures (un tiers des victimes le sont), aux jeunes (l'âge moyen des victimes est de 24 ans) et aux sans-papiers, considérés comme un groupe particulièrement vulnérable qui connaît mal les centres d'accueil.
Entre-temps, l'opération "Consentement" a déjà lancé une campagne de sensibilisation lors de festivals, de fêtes et sur les campus universitaires, les écoles supérieures et les écoles d'art.
"Les victimes méritent les soins dont elles ont besoin : les centres de soins placent les victimes et leurs besoins au centre, ce qui permet de gérer ce qui s'est passé. Nous voulons que davantage de personnes sachent qu'il existe des centres de soins après les violences sexuelles, des lieux où elles peuvent se rendre pour bénéficier d'une prise en charge globale et où leurs besoins et leurs préoccupations sont au cœur des préoccupations."