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La Chambre a rejeté jeudi en séance plénière la proposition du PTB "visant à instituer une commission d'enquête parlementaire chargée d'examiner les fraudes et les privilèges en matière de pension à la Chambre". Cette proposition avait été formulée après la divulgation par la présidente de la Chambre Eliane Tillieux (PS) de l'existence de pensions complémentaires versées à d'anciens présidents et hauts fonctionnaires de l'assemblée.
Le rejet avait déjà été signifié en commission, où les communistes n'avaient reçu le soutien que du seul Vlaams Belang. En plénière, la majorité a confirmé son rejet, tout comme la N-VA. Les Engagés et DéFI se sont abstenus.
Jeudi à la Chambre, Raoul Hedebouw (PTB) a attaqué frontalement l'extrême-droite flamande lors de la séance des questions d'actualité. Ces questions portaient sur les révélations à propos des pensions des députés. Il est apparu mardi sur la base de documents de l'assemblée qu'il était possible pour certains élus de dépasser le plafond légal imposé depuis la fin des années 1970 sur les pensions publiques. M. Hedebouw a accusé le Vlaams Belang d'avoir aussi permis cette situation. À ses yeux, le PTB est le seul parti à ne pas avoir validé la hausse du plafonnement à 120%, étant donné qu'il ne dispose d'un groupe parlementaire que depuis cette législature.
Concernant l'installation d'une commission d'enquête, le président du PTB a justifié sa demande par la doctrine. "Il ne s'agit pas d'une petite erreur, mais d'un mécanisme que nous devons analyser. Non, nous ne sommes pas populistes. Nous sommes des marxistes et nous faisons une analyse de classe de la société. Le dépassement du plafond Wijninckx, je crois que vous ne le saviez pas... parce que c'était naturel", a-t-il déclaré.
Mercredi, le Bureau de la Chambre et l'asbl "caisse de pensions des députés" ont approuvé la limitation au plafond Wijninckx.