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Le président de la Libyan Investment Authority (LIA), Ali Mohammed Hassen, a contesté avec succès son inscription sur une notice rouge d'Interpol, a annoncé lundi le fonds souverain libyen dans un communiqué.
La notice rouge n'est pas un mandat d'arrêt mais une demande adressée aux services de police du monde entier de localiser une personne et de procéder à son arrestation provisoire dans l'attente de son extradition. Selon la LIA, le Bureau central national (BCN) de Belgique d'Interpol a jugé que cette inscription n'était pas conforme aux règles de l'organisation et a ordonné la suppression de la notice rouge.
La LIA et le prince sont engagés dans un conflit juridique de longue date. Le frère du roi réclame d'être indemnisé pour un projet de reboisement lancé par son asbl Global Sustainable Development Trust (GSDT) en 2008 en Libye alors gouvernée par le colonel Mouamar Khadafi. Depuis fin 2014, s'appuyant sur une décision de la justice belge en sa faveur, le prince cherche à récupérer plusieurs dizaines de millions d'euros.
Le prince a déjà tenté d'obtenir le dégel d'une partie des fonds libyens qui se trouvent en Belgique auprès de la société Euroclear établie à Bruxelles et qui sont bloqués en raison des sanctions décidées par les Nations-Unies mais, malgré une requête du gouvernement belge, celles-ci ont opposé leur refus.
"Je suis heureux et soulagé que la Commission Interpol ait vu dans cette affaire exactement ce qu'elle est: une campagne à motivation politique contre moi et la LIA. J'ai été empêché d'exercer mes fonctions de gestionnaire des fonds de la LIA pour le peuple libyen, et ma réputation de chef d'entreprise a été sérieusement attaquée et entachée au sein de la communauté financière internationale", a souligné le Dr Ali dans un communiqué.