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C'est l'aile gauche du gouvernement fédéral qui porte la responsabilité de l'échec de la réforme fiscale, a estimé mercredi Peter De Roover, chef de groupe N-VA à la Chambre, interrogé sur la VRT. "Le gouvernement était condamné à un transfert d'impôts, et non à une réduction d'impôts, et quelqu'un doit alors payer la facture. Mais ils ne voulaient pas voir que certains groupes allaient devoir payer plus d'impôts".
La réforme fiscale aurait dû être financée par une politique d'activation (des chômeurs, NDLR), de sorte que davantage de personnes contribuent aux recettes fiscales de l'État, avance M. De Roover. "Mais la gauche n'a pas voulu aller dans cette direction (...), et l'Open Vld est incapable de mener à bien des réformes du marché du travail. On se retrouve alors dans le piège de la gauche où seules les augmentations d'impôts sont possibles."
Cette saga montre que la Belgique ne fonctionne pas, "même avec ceux qui disent croire en ce projet", a poursuivi M. De Roover. Il réitère l'appel de son parti à réformer le pays de manière à ce que la Flandre et "la gauche en Wallonie" puissent chacune mener leurs propres politiques - et cela "pas aux dépens des Flamands, évidemment".
"Si nous réussissons à ne pas avoir ce bloc de gauche (sur le dos) à l'avenir, nous pourrons mettre en œuvre la réforme, comme le veut le MR", a déclaré M. De Roover en faisant référence aux libéraux francophones, que les autres partis du gouvernement accusent d'être à l'origine de l'échec. "En Flandre, nous sommes largement d'accord", a déclaré M. De Roover à propos des propositions du MR.