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(Belga) Plusieurs mesures, telles que la mobilisation du patient, la gestion de sa douleur et l'implication des proches, peuvent avoir un impact bénéfique sur la prévention du syndrome post-soins intensifs, indique le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE) dans un rapport publié vendredi. La mise en place généralisée de ces mesures nécessite néanmoins des ressources en personnel plus importantes.
Officiellement reconnu depuis 2012, le syndrome post-soins intensifs (PICS, Post-intensive Care Syndrome en anglais), qui touche jusqu'à 40 % des patients ayant fait un séjour prolongé en unité de soins intensifs, est l'un des revers des progrès de la médecine. En effet, l'immobilisation de longue durée, la ventilation mécanique et l'administration prolongée de sédatifs puissants peuvent entrainer une faiblesse musculaire extrême persistante, des problèmes cognitifs ou encore des séquelles psychologiques. Le KCE recommande des mesures portant sur plusieurs points. Tout d'abord, la gestion de la douleur, qui est souvent présente même chez les patients inconscients et qui est facteur de développement du stress post-traumatique. Le centre conseille également de diminuer au maximum la durée de la ventilation mécanique et d'administrer le minimum nécessaire de sédatifs et ce, en tentant régulièrement de réveiller le patient afin de favoriser la respiration spontanée. Afin de diminuer les risque de Delirium, un état de confusion fréquent chez les patients en soins intensifs, le KCE suggère de maintenir le malade en contact avec la réalité, en maintenant notamment le cycle jour-nuit. Il est aussi important de mobiliser le patient dès que possible afin de "maintenir sa force musculaire et ses capacités fonctionnelles." Enfin, le contact avec les proches joue un rôle déterminant, ajoute le KCE. Il recommande donc de favoriser les visites, en élargissant les heures de visites, notamment, et de maintenir avec les familles "une communication claire, ouverte et soutenante." (Belga)