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Le mouvement de grève initié la semaine dernière par les pompiers se poursuit à "durée indéterminée", a indiqué lundi le délégué permanent SLFP Eric Labourdette à Belga.
Des assemblées générales étaient organisées ce lundi au sein des zones de secours bruxelloises et "à l'unanimité", la poursuite de la grève "à durée indéterminée" a été votée, a précisé le syndicaliste. Si le vote a eu lieu à Bruxelles ce lundi, le mécontentement concerne tout le pays, selon M. Labourdette.
Les pompiers dénoncent une charge de travail qui s'est accrue ces dernières années sans renfort de personnel. Ils décrient également leurs conditions de pension, n'envisageant pas la retraite à 67 ans alors que leur métier est reconnu comme pénible. "On nous dit que notre métier est pénible, mais on ne reçoit pas d'aménagements" en retour, s'offusque M. Labourdette.
Les pompiers et pompières avaient manifesté mardi dernier à Bruxelles en front commun syndical et depuis, un mouvement de grève secoue les zones de secours. A Bruxelles, le week-end dernier, quatre autopompes étaient opérationnelles au lieu des 11 habituelles, selon le syndicaliste. Ce lundi matin, 30 agents ont dû être réquisitionnés à Bruxelles pour assurer la continuité du service.
Selon Eric Labourdette, le personnel des pompiers à Bruxelles est "furieux et déterminé". Pour lui, la situation n'est "plus tenable" alors que les recrutements ne suffisent pas à compenser les départs et que le nombre d'interventions ne cesse d'augmenter.
Une réunion est prévue mardi à 10h00 avec la ministre de l'Intérieur, Annelies Verlinden. Elle consistera à fixer un calendrier de réunions jusqu'en juin, indique Eric Labourdette. Celui-ci ne se fait toutefois pas d'illusions, dénonçant une "technique pour faire tourner en rond" de la part de la ministre.