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Le navire de sauvetage en mer de SOS Méditerranée est retenu depuis mardi par les autorités italiennes pour une durée inconnue. Cette sanction a été prise après des contrôles pendant sept heures, a annoncé jeudi à Genève l'organisation.
"Des discussions sont en cours", précise l'organisation. Le bateau, qui oeuvre en partenariat avec la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), avait subi un incident de sécurité cinq jours auparavant.
Des coups de feu avaient été tirés à moins de 100 m de l'équipe de secours humanitaire et des naufragés par les garde-côtes libyens après un sauvetage. Depuis début janvier, plus de 1.800 personnes sont décédées en Méditerranée en tentant de rejoindre le continent européen.
"Les travailleurs humanitaires y sont attaqués alors que les taux de mortalité sont alarmants", estime la directrice générale de SOS Méditerranée Suisse, Caroline Abu Sa'da.
Jeudi, cinq organisations, dont Médecins Sans Frontières (MSF), ont annoncé avoir déposé une plainte auprès de la Commission européenne contre l'Italie pour son approche sur le sauvetage en mer. Elles estiment que la législation de ce pays viole les règles européennes.
Le récent durcissement des autorités a interdit aux navires de mener plus d'un sauvetage à la fois. Il demande aux bateaux de se rendre sans délai vers un port sûr attribué par les autorités. Il exige des indications considérées comme excessives par les ONG.
De même, les organisations reprochent aux autorités de choisir des ports éloignés du site du sauvetage, augmentant la menace pour les personnes secourues. Ce dispositif augmente également les frais pour les ONG, déplorent-elles.