Partager:
Le PS demande que des mesures conservatoires soient prises rapidement à l'égard du député Steven Creyelman (Vlaams Belang) dont le nom est cité dans un dossier d'espionnage par la Chine.
Selon le Monde, l'un des trois médias étrangers qui a révélé l'affaire touchant Frank Creyelman, ce dernier a indiqué à son contact chinois qu'il avait transmis à son frère des éléments de langage retranscrits par la suite dans des questions parlementaires relatives, notamment, à la situation à Hong Kong. Des éléments de langage qui se retrouvent non seulement dans des questions de Steven Creyelman mais également dans des questions d'un député de l'AFD (extrême-droite) en Allemagne.
Or, Steven Creyelman préside la commission des achats militaires de la Chambre et est membre de la commission de suivi des opérations militaires à l'étranger, deux organes qui se réunissent à huis clos en raison des informations classées secret défense qui y sont examinées.
"Nous demandons que des mesures conservatoires soient prises. En application du principe de précaution, nous estimons que M. Creyelman ne peut plus faire partie de ces deux commissions. Dans l'intervalle, nous demandons que plus aucune réunion de ces commissions n'aient lieu ou que des documents ne leur soient transmis tant que M. Creyelman en fait partie", a-t-on expliqué au groupe socialiste de la Chambre.
Les écologistes se sont également émus de cette situation. Ils ont adressé un courrier à la présidente de la Chambre, Eliane Tillieux, afin de tirer cette situation au clair.
"Nous avons pris connaissances des faits via les médias. Nous avons demandé des informations complètes sur la situation. Si les faits sont avérés, le parlement entreprendra toutes les actions utiles pour veiller à son intégrité", a indiqué le cabinet de la présidente.