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(Belga) "L'austérité est maintenue malgré les composantes de gauche de la Vivaldi", a dénoncé mardi le député PTB Marco Van Hees, lors du débat budgétaire mené en séance plénière de la Chambre.
"Dès la première ligne du budget, on peut lire des réductions dans différents SPF", a-t-il illustré. "Il me semblait que, si la croissance était inférieure à 1%, il n'y aurait pas d'austérité variable. Ce sera le cas en 2023, et il y aura quand même une austérité variable." Le gouvernement a en effet décidé d'aller au-delà de l'effort fixe annuel de 0,2% du PIB repris dans l'accord de gouvernement avec un effort variable de 0,14% en 2023 et 0,12% en 2024, avait annoncé l'ex-secrétaire d'État au Budget Eva De Bleeker, à l'issue du conclave budgétaire en octobre. En matière d'austérité, le député communiste a également pointé la diminution de la norme de croissance des soins de santé (qui passe de 2,5% à 2%) ainsi que "des attaques contre le crédit-temps (qui passe de 51 à 48 mois) dans la lignée du gouvernement de droite de Charles Michel". Selon M. Van Hees, il existe pourtant des solutions qui permettent de boucler le budget dans toucher à la population : bloquer les prix de l'énergie, mener autre politique monétaire (au niveau européen), procéder à des économies dans le budget des médicaments, augmenter les salaires bruts, réduire "les cadeaux aux grandes entreprises" ou encore prendre "des mesures contre la grande fraude et les paradis fiscaux". Le PTB a annoncé le dépôt d'un amendement visant à instaurer la "taxe des millionnaires". Par ailleurs, le parti a estimé que la taxation sur les surprofits du secteur de l'énergie était trop basse. "Le gouvernement ne prend qu'un milliard sur 10 milliards (de surprofits). On écrème, mais on laisse beaucoup de crème", a ironisé Marco Van Hees. (Belga)