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Quelque 200 aide-ménagères travaillant dans le secteur des titres-services ont manifesté en front commun mardi devant le cabinet de Christie Morreale (PS), la ministre wallonne de l'Emploi, de la Santé et de la Cohésion sociale. Elles réclament le respect de règles sanitaires par les sociétés qui les engagent.
Cette action fait suite au rapport publié par l'inspection fédérale. Sur les 175 entreprises de titres-services contrôlées en 2022, 90% ne respectent pas les règles sanitaires, ce qui a de lourdes conséquences sur la santé des aide-ménagères.
Derrière le slogan "Notre santé n'a pas de prix", les syndicats exigent de la ministre qu'elle garantisse des emplois de qualité et qu'elle retire les agréments aux entreprises qui continuent à refuser de se conformer à la législation.
Une délégation a été reçue mardi par la ministre Morreale. "On est attentif à la situation", a réagi son cabinet à l'issue de la rencontre. Et les autorités ne sont pas restées les bras croisés: un décret améliorant les conditions des travailleuses est ainsi entré en application le 1er janvier 2022. Il prévoit notamment des contrats d'une durée moyenne de minimum 19h/semaine par entreprise pour lutter contre la précarité et offrir de meilleures perspectives d'organisation du temps de travail; un minimum de 9 heures de formation par an par travailleur; une meilleure protection des travailleurs en cas de harcèlement de la part des utilisateurs ou encore des conventions types pour définir les rôles de chacun - clients et entreprises. Une prime de mobilité a également été validée récemment.
Enfin, "nous mènerons les inspections nécessaires dans le cadre de nos compétences", a assuré le cabinet de la ministre.