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Les associations de défense de la nature Bond Beter Leefmilieu (BBL) et Natuurpunt ont vivement critiqué, vendredi, l'accord conclu jeudi soir entre le gouvernement flamand et les organisations agricoles du nord du pays.
Les deux associations environnementales n'ont pas été invitées à se joindre aux discussions. "Indigne d'une démocratie", ont-elles jugé dans un communiqué. "Ce n'est pas sous la pression d'une seule partie et avec un agenda unilatéral que l'on peut mener une politique en Flandre - et certainement pas lorsqu'il s'agit de la nature et de l'environnement, cruciaux pour le bien-être de tous."
Natuurpunt et BBL considèrent en outre que des pans entiers de l'accord sont problématiques. Ainsi, les concessions accordées sur le nouveau plan d'action concernant le fumier ne résisteront pas à l'examen de la Commission européenne, selon les associations. Elles mettent d'ailleurs en danger la qualité de l'eau et la biodiversité, ajoutent les deux organismes.
Le duo d'associations est néanmoins soulagé que le décret azote n'ait pas été retouché. Ce composant du fumier, du lisier et de fertilisants synthétiques est fortement utilisé en Flandre, une région d'élevage intensif. Mais, en trop grandes quantités, c'est aussi un polluant qui se retrouve dans l'eau et réduit la fertilité des terres. Le gouvernement flamand, sous la pression de la Commission européenne, tente donc de réduire l'utilisation de l'azote dans la Région.
Seul véritable point de satisfaction: le gouvernement flamand aborde la question de l'agriculture selon une vision à long terme, saluent Bond Beter Leefmilieu et Natuurpunt. Toutefois, il refile la patate chaude à la prochaine législature, concluent-elles.