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L'an dernier, plus de 190 000 personnes en moyenne ont frappé chaque mois à la porte des banques alimentaires en Belgique. Un nombre en augmentation, alors que ce dispositif d'aide social fait face à plusieurs défis, s'inquiète la Fédération belge des banques alimentaires.
En décembre 2022, les bénéficiaires des banques alimentaires étaient 18,2 % plus nombreux qu'en janvier de la même année, a exposé lundi la fédération lors d'une conférence de presse à Bruxelles. La guerre qui fait rage en Ukraine depuis quasiment un an a en effet provoqué une crise énergétique mais aussi alimentaire, tandis que des millions de tonnes de céréales destinées à l'exportation sont restées bloquées dans les ports ukrainiens jusqu'en août dernier.
Or, le volume des denrées alimentaire à distribuer, lui, n'a pas suivi la même courbe : il s'est stabilisé à 23 036 tonnes (+3 % par rapport à 2021). Une quantité similaire a donc dû être répartie entre des bénéficiaires plus nombreux.
Les excédents de l'industrie alimentaire ont en effet diminué (de 8,5 % par rapport à 2021 et de 18,5 % par rapport à 2020) grâce à des méthodes de production plus adaptées à la demande.
Alors comment le volume de denrées distribuées a-t-il pu être maintenu ? Grâce au Fonds social européen (FSE+) et aux dons financiers (des particuliers et du fédéral), qui ont permis aux banques alimentaires d'acheter elles-mêmes des quantités plus importantes de produits, explique la fédération.
Cependant, en 2024, ces fonds - exceptionnellement augmentés durant la période corona - diminueront d'un tiers, s'alarme la fédération des Banques alimentaires.
"Cette baisse se fera fortement ressentir. Nous appelons donc les gouvernements fédéral et régionaux ainsi que les entreprises et les particuliers à offrir un soutien financier plus structurel aux Banques alimentaires", a déclaré Jef Mottar, administrateur délégué de la Fédération belge des banques alimentaires.