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Les répondants à la "grande enquête" en ligne sur l'avenir du pays sont en demande de plus de simplification et de plus de rapidité dans la prise de décision, sans que l'on puisse noter de consensus entre les points de vue exprimés pour y arriver, a indiqué le ministre des Réformes institutionnelles David Clarinval.
Un échange de vues était organisé mercredi après-midi en commission de la Constitution de la Chambre entre les députés et les ministres des réformes institutionnelles Annelies Verlinden et David Clarinval à propos de l'enquête à laquelle ont répondu, au printemps 2022, 10.125 Belges. Les membres du comité scientifique qui ont rédigé le rapport consécutif à cette enquête seront entendus ultérieurement.
Les ministres se sont défendus face au reproche de non-représentativité mis en avant par les experts, et relayé par l'opposition : "les questions ouvertes sont toujours non représentatives", a estimé Annelies Verlinden.
Selon les ministres, la Chambre doit à présent prendre le relais et poursuive le débat via des panels citoyens ou des commissions mixtes. Ils ont appelé les députés à avancer dans la modification en ce sens de son règlement. Une proposition PS à ce sujet est en cours d'examen.
De son côté, Annelies Verlinden a aussi indiqué avoir récemment effectué une visite de travail en Suisse. Le fonctionnement institutionnel de la Confédération a été mentionné à de nombreuses reprises par les répondants à l'enquête.
"Il ne faut pas copier un système venu d'ailleurs", a averti la ministre, "mais aussi prendre en compte notre contexte ici". "En Suisse, quand un référendum est organisé, des brochures sont publiées et les Suisses lisent ces documents. Cela nécessite aussi un changement de culture. En outre, en Suisse, "la quantité n'est pas prépondérante", a fait remarquer la ministre. Le résultat y est contraignant, quel que soit le taux de participation.