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La septantaine de demandeurs d'asile occupant depuis le 12 mars le bâtiment appelé à accueillir le futur centre de crise national ont fait savoir lundi qu'ils ne quitteront pas les lieux tant que le gouvernement fédéral n'aura pas trouvé une solution viable pour les reloger. Le juge de paix de la commune de Saint-Josse-ten-Noode se prononcera à ce sujet mardi.
Les journalistes ont eu accès pour la première fois au rez-de-chaussée de ce bâtiment situé sur le boulevard du Roi Albert II, à Saint-Josse-ten-Noode. Les journalistes ont pu visiter les lieux et interroger les demandeurs d'asile sur leur parcours.
"Nous ne manquons de rien. Nous recevons de la nourriture trois fois par jour", a déclaré Jaël, un ressortissant camerounais. Il se dit fatigué d'être renvoyé d'un endroit à l'autre et demande à l'État belge de créer des places dans des centres d'accueil de Fedasil.
La Régie des bâtiments a, de son côté, adressé une requête au juge de paix afin de mettre fin à cette occupation. Le juge de paix se prononcera mardi à 09h00. "Ces demandeurs d'asile nous ont dit qu'ils ne voulaient pas quitter le bâtiment pour une solution temporaire", a déclaré un membre du collectif "Stop à la crise de l'accueil". Ils attendent "une vraie solution de Fedasil".
"Les demandeurs d'asile devront tout de même quitter le bâtiment si le juge de paix émet un ordre d'expulsion", a-t-il toutefois reconnu avant d'évoquer la possibilité d'une longue bataille juridique à ce sujet.
La police tolère cette occupation tant que les demandeurs d'asile restent à l'intérieur et qu'aucune autre personne ne vienne occuper les lieux.