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"Il est impératif de se remettre autour de la table en impliquant cette fois-ci les acteurs de la presse, afin de trouver une solution durable". Telle est la conclusion formulée mercredi par Les Engagés, au lendemain de l'accord intervenu au sein du gouvernement fédéral.
Selon la décision prise en kern, Bpost conservera sa mission de distribution des journaux durant le premier semestre de 2024, pour un montant de 75 millions. Ensuite, c'est la concurrence qui jouera pour assurer ce service. Un système de soutien fiscal plus restreint, reposant sur un crédit d'impôts, sera mis en place, ciblé sur les zones peu peuplées et le secteur associatif jusqu'en 2026.
Depuis les bancs de l'opposition, Les Engagés dénoncent un marché "manifestement mal ficelé au niveau qualitatif". "Après avoir pris connaissance du destinataire présumé de la concession (l'entreprise PPP, ndlr), le gouvernement a choisi d'annuler la procédure, improvisant une solution sans concertation avec les acteurs majeurs que sont les éditeurs de presse. Les candidats à la concession, la presse, les facteurs et livreurs concernés, les lecteurs abonnés : toutes ces personnes et secteurs sont victimes de la négligence du gouvernement", déplorent les centristes.
Les Engagés dénoncent aussi la mise en place d'un mécanisme temporaire, "comme si l'avenir de la presse ne méritait pas une considération à long terme." Josy Arens, député fédéral, souhaite dès lors que les spécificités des zones rurales et du monde associatif puissent être prises en compte sur le long terme.
Du côté de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le chef de groupe Benoit Dispa, regrette vivement "la non-implication" de la ministre en charge des Médias, Bénédicte Linard, "dans ce dossier qui frappe de plein fouet ce secteur dont elle a la charge et qui connait déjà d'importantes difficultés."