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PensioPlus, qui représente les fonds de pension belges, a appelé vendredi à développer davantage le deuxième pilier, la pension complémentaire financée par l'employeur dans le cadre d'une assurance-groupe ou d'un fonds de pension. Plus de personnes devraient y adhérer et déposer des montants plus importants pour répondre au problème des pensions, considère la fédération sectorielle.
PensioPlus assure que son plaidoyer n'est pas dirigé contre la pension légale. La CEO de la fédération Ann Verlinden souligne que le gouvernement fédéral n'a pas la marge nécessaire pour augmenter la pension légale alors que la facture s'élève déjà à 63,5 milliards d'euros par an, contre 48 milliards en 2019. La proportion de retraités continuera d'ailleurs à augmenter à l'avenir, tandis que le nombre de travailleurs qui cotisent diminue progressivement.
La pension légale n'est par ailleurs pas toujours suffisante pour maintenir un bon niveau de vie après le départ à la retraite. Pour plus de 80% des employés et 30% des fonctionnaires, le montant mensuel se révèle même trop faible pour payer la facture d'une maison de repos.
La pension complémentaire doit donc participer à combler l'écart avec le dernier salaire, mais davantage de personnes doivent alors y adhérer et augmenter leur contribution, affirme le secteur. Selon les chiffres de PensioPlus, plus de trois quarts des salariés n'ont pas de pension complémentaire dont les contributions dépassent 3% de leur salaire brut. La réserve moyenne acquise dans le deuxième pilier est de 24.352 euros, mais la moitié des affiliés ont épargné moins de 3.459 euros jusqu'à présent.
PensioPlus plaide pour une vision à long terme et un objectif de contribution minimale généralisée de 3% du salaire brut. Cela nécessite également une sécurité juridique et de la stabilité parafiscale, ajoute le secteur.