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La ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, a justifié mercredi l'augmentation - "très conséquente", a-t-elle reconnu - du prix d'achat des deux frégates en coopération avec les Pays-Bas par différents facteurs, dont l'inflation, et le fait que les deux bâtiments belges seront tout à fait "identiques" à leurs homologues néerlandaises, notamment en termes d'armement.
Les deux gouvernements ont donné le 31 mars leur accord à cette augmentation des coûts, de plus de deux milliards en euros courants (tenant compte d'un taux annuel d'inflation moyen de 2%), alors que le budget initial avait été fixé en 2018 à 1,2 milliard dans un accord bilatéral, un "Memorandum of Understanding", MoU). Ils n'ont rendu cette décision publique que trois jours plus tard, pour "des raisons de confidentialité" à la demande du "pouvoir adjudicataire", c'est-à-dire les Pays-Bas qui dirigent ce programme de frégates de lutte , a expliqué Mme Dedonder (PS) en commission de la Défense de la Chambre.
Et ce qui concerne les coûts, elle a souligné que les montants datant de 2108 et ceux sur lesquels Bruxelles et La Haye se sont finalement accordés "ne sont pas tout à fait comparables".
La ministre a expliqué que les montants indiqués dans le MoU de 2018 sont exprimés en termes constants 2017, tandis que les montants fixés par les derniers accords le sont en euros courants. Ceux-ci tiennent donc compte de l'inflation des dernières années ainsi que de l'inflation estimée jusqu'en 2031.
"Par conséquent, étant donné le plafond désormais fixé (1,842 milliard d'euros) et la prise en compte de l'évolution du budget en fonction de l'inflation, l'acquisition des nouvelles frégates est assurée",, a-t-elle répondu à plusieurs députés qui l'interrogeaient à la fois sur les coûts, l'équipement des navires - spécialisés dans la lutte anti-sous-marine, d'où leur désignation d'"Anti-Submarine Warfare Frigate" (ASWF) - et sur la procédure suivie.