Plus que 266 jours avant les élections élections fédérales, régionales et européennes de juin 2024. Quelques mois plus tard, en octobre, ce seront les élections communales. Que s'est-il passé cette semaine en politique ? Réponse dans ce nouveau "Carnet de campagne".
Pour ce quatrième Carnet de campagne, revenons à notre feuilleton : nos meilleurs ennemis Paul Magnette et Bart De Wever.
Dans les épisodes précédents, il y avait ces rares rencontres médiatisées autour d'un entremetteur royal, par exemple, mais il y avait surtout ces discrets tête-à-tête à Anvers qui ont tellement fait jaser. "Je me souviens de tous nos entretiens en 2020, à Anvers. On a eu une discussion assez ouverte là-dessus", déclarait Bart De Wever sur le plateau des Punchers. Les deux présidents de partis auraient parlé de la fin de la Belgique. Paul Magnette aurait demandé à ce que la Wallonie et Bruxelles gardent le nom "Belgique", si le pays venait à disparaître. "Oui oui, c'est la vérité", assurait le président de la N-VA.
Ensuite, il y a le MR qui commente cette relation. Louis Michel était l'invité de Face à Buxant : "M. Magnette et M. De Wever sont allés très loin dans un accord qui en fait séparait le pays. Aujourd'hui, M. De Wever sait très bien que qu'il a, au PS, un allié".
Et puis, DéFi, commente le commentaire des libéraux francophones : "Le MR est gonflé, C'est quand même le seul parti francophone, qui a conclu un accord avec la NV-A", rappelle François De Smet, invité de 7h50 sur bel RTL. Aïe, ça picote.
Que M. De Wever et que l'extrême droite fassent un référendum
Mais arrive aujourd'hui le tout nouvel épisode. Cela s'appelle "la réponse de Paul" : "M. De Wever transforme les choses. J'ai juste dit si vous voulez partir, faites un référendum. Que M. De Wever et que l'extrême droite fassent un référendum. Moi je suis convaincu que les Flamands diront qu'ils veulent rester en Belgique. Mais s'ils veulent partir, la Wallonie et Bruxelles feront encore une Belgique", a répondu Paul Magnette sur le plateau de Face à Buxant.
Les contradictions de la semaine
Dans notre carnet de campagne, il y a aussi les contradictions de la semaine. Et la première, c'est pour elle Françoise Bertieaux, ministre de l'Enseignement supérieur. "Le message est clair. Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ne déviera pas. On maintient ces cours d’EVRAS. Ça a été voté dans tous les parlements. Donc c’est fait oui", déclarait-elle dans le 7h50.
Mais sept minutes plus tard, vient la question sur le décret inscriptions, qui lui aussi, a été voté : "Je ne suis pas la meilleure amie du décret inscription, loin s'en faut, et l'on voit encore les dégâts qu'il produit", répondait-elle. "Il faut le supprimer ?", lui demande Martin Buxant : "Je pense que la prochaine législature, ça devra se remettre sur le tapis", rétorque-t-elle.
Si demain on a beaucoup de places, on aidera tout le monde
C'est la première contradiction. Pour la seconde, c'est avec lui Alexander De Croo, le Premier ministre. En conférence de presse du gouvernement, arrive une question sur une décision du Conseil d'État. Il suspend la priorité donnée aux familles de demandeurs d'asile avec enfants face aux hommes seuls isolés. Attention, exercice contorsionniste du Premier ministre : "Une décision du Conseil d'État, il faut la respecter. Et voilà, il y a une décision pour la respecter. C'est pas évident, mais on fait le maximum. Si demain on a beaucoup de places, on aidera tout le monde". En clair, c'est le statu quo.
Alerte promesse de campagne ! C'est Ecolo avec des trains gratuits jusqu'à 26 ans. "C'est un projet que nous mettons sur la table pour la prochaine législature. On a évalué à 100 ou 200 millions, le coût de la perte de revenus", a déclaré Georges Gilkinet, le ministre fédéral de la mobilité, invité bel RTL de 7h50. Ça promet de beaux débats.
Enfin, pour terminer, la boulette de la semaine sur les réseaux sociaux, elle nous vient de la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden. Il y a ce tweet : "Les incendies dans les écoles doivent cesser à Bruxelles et en Wallonie". Sauf qu'à Bruxelles, il n'y a jamais eu d'incendie.
On ne touche pas à nos écoles. Les incendies criminels à Bruxelles et en Wallonie doivent cesser. J'ai donc demandé à la Police Fédérale d'apporter son soutien aux zones locales afin d'éviter une escalade.
— Annelies Verlinden (@AnneliesVl) September 15, 2023
C’est tout pour notre carnet de campagne et n'oubliez pas, on vote dans 266 jours !