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Le secteur des festivals a réagi par la négative mercredi à l'idée de la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden (CD&V), émise dans une interview accordée au magazine flamand Knack, d'instaurer une police payante lors des grands événements. Cette mesure transférerait aux organisateurs les coûts liés à la sécurité autour d'événements sportifs ou musicaux d'ampleur, comme Tomorrowland.
Le directeur de la Fédération des festivals de musique en Flandre, Serge Platel, juge cette idée irréalisable. "Neuf festivals sur dix sont gérés par des bénévoles et ne réalisent pas de bénéfices faramineux", souligne-t-il. Selon M. Platel, cette proposition constitue même une menace pour la survie de ces événements. "Si nous devons ajouter ce coût, c'en sera fini de nombreux festivals."
Les organisateurs sortent d'une période difficile, rappelle le représentant du secteur. "Ces dernières années, l'introduction de gobelets réutilisables et des mesures de sécurité accrues avaient déjà augmenté nos coûts. L'inflation galopante a aussi alourdi la facture", pointe M. Platel. Le succès annoncé des festivals en 2022, de retour après trois années de pandémie de coronavirus, ne s'est pas non plus matérialisé, poursuit-il. Le directeur de la Fédération des festivals de musique en Flandre se demande également si une distinction sera faite entre les grands et les petits événements.
Par ailleurs, de nombreux festivals font déjà appel à des entreprises privées de sécurité, voire à des bénévoles pour assurer l'ordre sur les sites. "Cela fait l'objet d'un plan de sécurité convenu avec les autorités et la police, en fonction de la taille du festival", explique Serge Platel.
En outre, c'est aux autorités qu'il incombe d'assurer l'ordre public, conclut le directeur de la fédération.