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Les prochains mois pourraient être difficiles pour l'Ukraine, a prédit dimanche au micro de la VRT le Premier ministre, Alexander De Croo, qui participait à la Conférence de Munich sur la sécurité.
La guerre en Ukraine occupe une grande partie des discussions de ce forum annuel organisé dans la capitale bavaroise. "Beaucoup de scénarios exposés ici partent du principe que la guerre pourrait encore durer un certain temps. Nous devons regarder comment nous pouvons continuer à aider l'Ukraine, et cela signifie surtout envoyer des armes et des munitions. Mais nous devons aussi prendre garde à une attitude qui consisterait en une forme de laisser-aller: les Ukrainiens s'arrangeront bien, qu'on continue à leur envoyer des choses, ils se débrouilleront", a-t-il dit.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a ouvert cette Conférence en lançant un appel à un soutien accru à son pays. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak, a embrayé en plaidant pour un doublement de l'aide militaire fournie par les Etats occidentaux à l'Ukraine.
M. De Croo s'est montré prudent sur cette question. Le soutien militaire belge à l'Ukraine avoisine aujourd'hui les 250 millions d'euros, a-t-il rappelé. "Les efforts que nous fournissons portent sur du matériel qui peut être livré dans une période très courte. Les décisions des dernières semaines sont aujourd'hui en cours de livraison. L'Ukraine apprécie que le matériel que nous livrons réponde à des demandes très spécifiques".
De nombreux Ukrainiens résident en Belgique. Ils doivent pouvoir travailler, estime le Premier ministre qui regrette certains obstacles, comme la maîtrise de la langue. "Nous devons nous demander dans quelle mesure c'est important. Ils amélioreront leur néerlandais s'ils sont au travail. Nous érigeons trop de barrières pour des gens qui ne demandent rien d'autre que de travailler", a-t-il souligné.