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L'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes (IEFH) plaide pour l'élaboration d'une politique d'égalité de genre ambitieuse et effective dans un mémorandum publié vendredi, en vue des élections fédérales de juin 2024. Le document renferme plus d'une soixantaine de recommandations concrètes articulées en neuf axes.
"Une telle politique exige entre autres de renforcer la lutte contre les discriminations ainsi que le combat contre la violence sexuelle en plaçant les intérêts des victimes au premier plan", explique l'IEFH. "D'autres formes de violences basées sur le genre, telles que la violence entre partenaires et la violence liée à l'honneur, requièrent également une approche adéquate."
Selon l'institution, cette politique axée sur l'égalité de genre devra également s'attaquer à la persistance de l'écart salarial et du plafond de verre au sein des entreprises, aux défis liés à la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale tant pour les femmes que pour les hommes, à la plus faible participation des femmes à la prise de décision (tant dans le secteur public que privé) et aux inégalités de genre en matière de santé.
L'IEFH ajoute qu'il est en outre nécessaire d'intégrer la dimension de genre de manière effective dans tous les processus politiques (gender mainstreaming) afin de prévenir et de réduire les inégalités de manière structurelle. Il affirme enfin que la situation des personnes trans et intersexes doit être davantage prise en compte, en accordant une attention particulière à leur droit à l'autodétermination.
"Aujourd'hui, la société est confrontée à des discours qui remettent en question l'objectif d'égalité des femmes et des hommes et d'égalité des genres", regrette le directeur de l''IEFH, Michel Pasteel. "Face aux risques de reculs des droits, l'Institut appelle les partis à soutenir ces recommandations et à faire de l'égalité de genre une priorité politique", conclut-il.