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L'État belge a décidé d'interjeter appel de la décision du tribunal du travail de Bruxelles l'obligeant à garantir des conditions de vie décentes aux occupants d'un squat situé rue de la Loi. L'information révélée par Bruzz a été confirmée vendredi par le cabinet de la secrétaire d'État à l'Asile et la migration Nicole de Moor (CD&V).
Quelque 80 demandeurs d'asile occupent ce bâtiment. Le squat se trouve juste à côté du siège du CD&V. Les demandeurs d'asile qui y séjournent ne disposent d'aucune place dans le réseau d'accueil fédéral.
C'est pourquoi, le collectif "Stop à la crise d'accueil" a introduit en mai une procédure judiciaire contre Fedasil et l'État belge. Début juillet, le tribunal du travail de Bruxelles a indiqué que l'instance d'accueil des demandeurs d'asile devait garantir des conditions de vie décentes à ce groupe, sous peine d'astreinte de 100 euros par jour et par demandeur d'asile.
L'État belge et Fedasil ont décidé d'interjeter appel de ce jugement, a confirmé le cabinet de Moor.
"Je trouve absurde que le tribunal du travail de Bruxelles oblige le gouvernement à organiser un accueil dans un squat, alors que le même tribunal a récemment estimé qu'un centre d'accueil situé dans une ancienne maison de repos n'avait pas l'autorisation nécessaire et devait donc fermer. C'est du pur Kafka", a réagi la secrétaire d'État.
Selon Nicole de Moor, la situation n'est "vraiment pas viable". "Fedasil et le gouvernement ne font que chercher des places d'accueil, c'est la réalité".
Les autorités belges ont déjà été condamnées plus de 8.000 fois pour défaut de l'obligation d'accueil des demandeurs d'asile, mais Nicole de Moor a toujours refusé de payer les amendes. La secrétaire d'État a certes augmenté les places d'accueil ces derniers mois, mais il existe toujours une liste d'attente. Début juin, 2.100 personnes y figuraient.