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Dix civils et six militaires ont été blessés lors d'un affrontement entre les forces de l'ordre et des manifestants opposés à la présidente Dina Boluarte qui se sont rassemblés samedi dans la région péruvienne de Puno, ont indiqué les autorités.
Des centaines de personnes indigènes ont manifesté samedi dans la ville de Juli, située à 1.400 km au sud-est de la capitale, pour exiger la démission de la dirigeante péruvienne, qui a succédé il y a près de trois mois au président Pedro Castillo, évincé par le Congrès après une tentative de coup d'Etat.
Un poste de police a également été incendié lors de l'affrontement, ont précisé les autorités.
Le bureau du médiateur a appelé au calme sur Twitter et à ne plus recourir à la violence, alors que cinq blessés étaient déjà recensés.
Les heurts ont éclaté lorsque les forces de sécurité, composées de policiers et de soldats, ont fait usage de leurs armes à feu pour disperser les manifestants. Un poste de police a été incendié dans la foulée, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.
Les blessés ont été admis à l'hôpital Rafael Ortiz Ravines de Juli, selon des responsables de la province de Chucuito, qui n'ont pas donné de détails sur leur état de santé.
La Police nationale péruvienne a déclaré dans un communiqué que "des inconnus ont attaqué les bâtiments du commissariat de Juli dans la région de Puno (...) Nous demandons le respect de la population et condamnons les actes de violence qui mettent en danger les citoyens".
Selon une chaîne de télévision locale, le commissariat était vide au moment de l'attaque à la bombe incendiaire.