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Un peu plus de 2.000 élèves ont fait l'objet d'une décision d'exclusion scolaire pour raison disciplinaire en Fédération Wallonie-Bruxelles, selon des chiffres livrés mardi par la ministre de l'Education, Caroline Désir (PS).
Sur base d'un inventaire arrêté à la mi-juillet, l'administration de l'enseignement a dénombré 2.077 mesures d'exclusions cette année. Des chiffres plus élevés que l'an dernier (1.642), mais inférieurs à ceux de l'année 2018-2019 (2.167).
Par ailleurs, 800 refus de réinscription d'élèves ont déjà été prononcés par des écoles pour l'an prochain, a ajouté Mme Désir en réponse à plusieurs questions de députés en commission de l'Éducation.
Ceux-ci s'inquiétaient d'informations livrées récemment par Infor-Jeunes Laeken selon lesquelles certains élèves bruxellois avaient fait l'objet d'une procédure d'exclusion durant leur période d'examens de fin d'année.
Selon la ministre, on a recensé 29 exclusions durant ce mois de juin, contre 68 en mai.
Tout en jugeant "maladroit" de renvoyer un élève en période d'examens, Mme Désir a toutefois indiqué qu'il n'entrait pas dans ses prérogatives d'intervenir auprès des écoles ayant pris ces décisions.
Devant les députés, la ministre a répété son intention de réévaluer les procédures d'exclusion en FWB, à la fois pour revoir leur temporalité et augmenter les droits de la défense.
"Cela me semble nécessaire et prioritaire", a dit Mme Désir.
Les jeunes exclus d'un établissement doivent alors chercher à se réinscrire dans un autre. Selon Mme Désir, les élèves concernés mettent en moyenne 23 jours à retrouver une nouvelle école.
Les principaux motifs d'exclusion en Wallonie et à Bruxelles restent les mêmes au fil des ans, à savoir les incivilités et les faits de violence, tant psychologique que physique.