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C'est une réunion quelque peu atypique qui s'est tenue vendredi, en fin d'après-midi, au Palais des Congrès à Liège. Elle rassemblait forces de l'ordre, justice, représentants du TEC et élus politiques. Le but: échanger les points de vue et dégager des pistes supplémentaires afin de tenter de diminuer le nombre de cas d'agressions sur les lignes des transports en commun liégeois.
Une assemblée qui fait suite à l'arrêt de travail observé par les chauffeurs du 29 janvier au 7 février dernier, mais aussi en réaction aux dernières agressions sur le réseau. "Des pistes de solution ont été avancées de manière à diminuer les agressions mais aussi ce sentiment d'impunité qu'ont les chauffeurs vis-à-vis des agresseurs", a lancé le ministre wallon de la Mobilité Philippe Henry, à l'initiative de l'entrevue.
Ce dernier a également annoncé la mise sur pied d'un groupe de travail pour la sûreté des transports en commun, dont les premières décisions sont d'ores et déjà d'application.
Sur les 150 agressions répertoriées en 2023, 110 (73%) ont eu lieu dans la région liégeoise. ?Et la situation semble empirer en 2024, puisqu'une centaine d'incidents majeurs ont déjà été répertoriés, dont 17 concernent des jets de projectiles. "Ces agressions, aussi bien verbales que physiques, ont des impacts psychologiques lourds, avec des répercussions tant sur les collaborateurs que sur leurs familles", a regretté Jean-Michel Soors, administrateur général au TEC.
La problématique a été abordée lors de la conférence des bourgmestres de l'arrondissement. Une volonté de coordonner les réponses de manière supra-communale a été avancée. Cela se traduira notamment par des actions de police simultanées sur plusieurs zones.
Catherine Collignon, qui représentait le parquet, a rappelé de son côté l'importance de porter plainte après chaque fait de manière "à apporter une réponse pénale adaptée".