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Des mesures doivent être prises pour remédier aux dommages sanitaires causés par le survol aérien de Bruxelles, ont souligné jeudi six associations d'habitants et groupements écologistes dans une lettre adressée au gouvernement fédéral, au lendemain de l'échec des discussions au sein de la plate-forme de concertation relative au dossier du survol de Bruxelles, auxquelles elles ont participé.
D'après l'ASBL Bruxelles Air Libre Brussel, les Comités de quartier Bruxellois unis contre les nuisances de Brussels Airport et leur pendant flamand, Free Air Brussels North, Wolu-Inter-Quartiers et le Comité Tervueren-Montgomery, le survol de Bruxelles conduit à de graves problèmes de santé, tant pour les personnes qui vivent et travaillent à proximité de l'aéroport que pour celles qui se trouvent sous les trajectoires de vol.
Quelque 200.000 Bruxellois sont incommodés par le bruit du trafic aérien et plus de 100.000 riverains souffrent de fortes perturbations du sommeil en raison des vols de nuit, selon les associations. "Ces individus souffrent d'insomnie, de stress et de dépression. On constate également une augmentation du nombre de patients souffrant d'hypertension artérielle, de crises cardiaques et de thromboses cérébrales", peut-on lire dans la lettre.
Outre le bruit, la pollution aérienne augmente également à proximité de l'aéroport. Cette présence accrue de particules fines dans l'air amplifie elle aussi le risque de maladies cardiovasculaires et peut avoir un impact négatif sur la croissance des fœtus.
"La solution réside dans l'élimination des vieux avions, l'interdiction des vols de nuit, le plafonnement du nombre de mouvements de vol et l'élaboration de normes harmonisées en matière de bruit et de fréquence de survol", concluent les associations, qui pointent les aéroports de Berlin, Varsovie ou encore Schipol comme des exemples à suivre à ce niveau.