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"Je ne vous cache pas qu'il était difficile pour nous de marquer notre accord", a commenté le vice-Premier ministre MR David Clarinval mardi soir, à l'issue d'un conseil des ministres restreint (kern) durant lequel l'échec des discussions sur la réforme fiscale a été acté.
Pour le libéral francophone, il y avait encore "trop de taxes sur la table" : sur la construction, la consommation ou encore les entreprises. A ses yeux, la réforme envisagée ne récompensait en outre pas "tous les travailleurs", dont les indépendants.
"Pendant les discussions en bilatérale, nous avons proposé un paquet de mesures permettant de créer 19.000 emplois supplémentaires, au-delà de la croissance naturelle (via des effets-retours ou des mesures sur les flexi-jobs). Mais cette proposition n'a même pas été évoquée. La gauche ne voulait plus en parler. Pour eux, la proposition allait trop dans mon sens." Ce qui était sur la table ne permettait dès lors pas, aux yeux du ministre, de créer suffisamment d'emplois pour assurer le financement de la réforme.
David Clarinval doute aussi que l'une ou l'autre mesure mise sur la table durant les cinq semaines de débats ne refasse surface, même si un débat budgétaire est prévu en septembre prochain.
Malgré l'échec des négociations sur la réforme fiscale, le MR poursuivra le travail au sein de la coalition Vivaldi, a assuré David Clarinval. "Nous avons un Conseil des ministres après-demain (jeudi) avec une centaine de points à l'ordre du jour. Nous continuons à travailler sur les autres sujets."
Le gouvernement fédéral n'a pu s'accorder mardi soir sur un projet de réforme fiscale. Après de longues discussions, le Premier ministre, Alexander De Croo, "a dû constater que parvenir à un accord n'était pas possible sans impacter significativement la situation budgétaire", a annoncé son cabinet à l'issue d'une réunion en comité ministériel restreint.