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Un millier de militaires belges seront déployés au même moment dans une opération à l'étranger en début d'année prochaine. Ce qui est un peu plus que les années de la décennie passée. Cette situation résulte d'un recrutement qui s'améliore, du contexte géopolitique et de la demande en augmentation de l'Otan.
La ministre de la Défense Ludivine Dedonder a présenté lundi soir lors d'une conférence de presse en Roumanie le plan opérationnel de la Défense pour 2024.
L'augmentation du nombre de militaires belges actifs dans une opération à l'étranger est notable. En ce moment, il est question de 850 effectifs dans cette situation. Un chiffre qui passera à 1.000 au cours du premier semestre de 2024 et puis diminuera à nouveau, s'élevant à 500 au cours de la période estivale.
En moyenne, il y aura 700 soldats belges déployés à l'étranger en 2024, ce qui représente près du double que durant les années passées, marquées par la menace terroriste. De nombreux militaires belges étaient alors déployés dans leur propre pays pour patrouiller dans les rues.
En 2024, l'accent sera donc mis sur le premier semestre, au cours duquel les opérations majeures auront lieu. Les premiers mois de l'année seront marqués par le plus grand déploiement d'ISTAR (pour "Intelligence, Surveillance, Target Acquisition and Reconnaissance"), un bataillon de 150 militaires, six mois durant en Lituanie. En avril, la frégate Louise Marie naviguera durant une douzaine de semaines près du détroit d'Ormuz dans le golfe persique.
En plus de ces 1.000 hommes et femmes qui seront actifs à l'étranger, la Défense prévoit aussi d'avoir plusieurs centaines de militaires en "stand by" prêts à intervenir: environ 450 pour l'Otan, 200 pour l'UE, 200 paramiliaitres et 120 pour des crises nationales.