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La police de Papouasie-Nouvelle-Guinée affirme lundi qu'une cinquantaine de personnes ont été massacrées dans les hauts-plateaux du pays du Pacifique.
La police estime que 53 hommes ont été abattus par balles dans une embuscade dans la province d'Enga, rapporte le média public australien ABC. Des policiers et des soldats ont retrouvé leurs corps près de la ville de Wabag (nord), sur les hauts-plateaux à quelque 600 kilomètres au nord-ouest de la capitale Port Moresby, a rapporté le responsable de la police du pays, David Manning.
Les circonstances exactes de ces décès ne sont pas encore connues. La police a toutefois rapporté avoir reçu des signalements de tirs nourris et avoir reçu des images de corps ensanglantés présentant de graves blessures, allongés côte à côte sur la route ou empilés à l'arrière d'un camion.
Il s'agit d'une escalade de conflits tribaux qui troublent le pays frontalier de l'Indonésie et voisin de l'Australie. La police fait appel au calme dans la province.
Les clans des hauts-plateaux de Papouasie-Nouvelle-Guinée sont en conflit depuis des siècles et l'arrivée des armes automatiques a rendu les affrontements plus meurtriers et a accru les violences.
Début janvier, le Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée, James Marape, avait décrété l'état d'urgence dans la capitale, après la mort d'au moins 15 personnes au cours d'une nuit de violentes émeutes dans les deux principales villes du pays.
Bien que le pays soit doté de vastes gisements de gaz, d'or et de minerais, les groupes de défense des droits humains estiment que près de 40% de ses neuf millions d'habitants vivent encore sous le seuil de pauvreté.