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Une dizaine d'ONG ont organisé mardi matin une action commune devant le 16 rue de la Loi dans le cadre de la Journée mondiale des réfugiés. Amnesty International, le CNCD-11.11.11, Médecins du Monde et la Ligue des Droits humains, entre autres, ont dénoncé la "mauvaise volonté politique" du gouvernement fédéral belge pour trouver une solution à la crise de l'accueil.
Une trentaine de militants de ces organisations se sont rassemblés mardi matin devant la résidence officielle du Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD). Chacun portait un t-shirt avec une lettre imprimée. Alignés, les manifestants ont affiché la phrase: "Hors-la-loi - buiten de wet". Les associations, qui ont aussi rebaptisé la rue de la Loi en "rue hors-la-loi", faisaient référence aux quelque 2.100 demandeurs d'asile toujours dans l'attente d'une place d'accueil et aux 7.000 condamnations du gouvernement fédéral devant la justice pour ne pas avoir fourni d'hébergement à ces personnes.
La Journée mondiale des réfugiés a été créée par les Nations unies pour rendre hommage aux réfugiés et demandeurs d'asile, tous les 20 juin. "Cette année, 2.100 personnes ont encore droit à un accueil", estime Eva Davidova, porte-parole d'Amnesty International. "Mais elles doivent passer la nuit dans la rue ou dans des locaux abandonnés. Pendant ce temps, l'État belge a été condamné plus de 7.000 fois pour ne pas s'être occupé de personnes qui ont droit à un hébergement. (…) Chaque jour, le gouvernement belge viole la loi sur l'accueil. Il s'agit d'un manque de volonté politique", conclut la porte-parole.
Les militants devant le 16 rue de la Loi ont rapidement été dispersés par les forces de l'ordre, qui ont mis fin à l'action après une vingtaine de minutes. Une autre action s'est déroulée simultanément. Deux banderoles ont été accrochées au-dessus du tunnel Arts-Loi, mais celles-ci ont été rapidement retirées.