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Une fresque à Bruxelles pour inciter au dialogue sur les violences envers les jeunes

Une fresque a été inaugurée mercredi au cœur du quartier populaire des Marolles à Bruxelles. Elle est vouée à soutenir les enfants et les jeunes victimes de violences domestiques et sexuelles en les incitant au dialogue.

À l'origine de l'initiative, le site web Nupraatikerover.be, qui dépend du Centre flamand pour la protection des enfants contre les abus, souligne que la fresque est "importante pour montrer aux enfants et aux jeunes qu'il est utile de parler de la violence domestique et sexuelle". En complément, il met à disposition une boîte de discussion en ligne pour "ceux qui n'ont personne dans leur entourage envers qui se tourner pour exprimer leurs problèmes", affirme sa coordinatrice, Ilse Van Campenhout.

Les Marolles n'ont pas été choisies par hasard. "Nous avons remarqué que les enfants et les jeunes de Bruxelles et des Marolles ne connaissent pas encore très bien la chatbox. Avec cette fresque, nous voulons leur montrer que nous sommes aussi là pour eux, tout comme nos collègues francophones de 'Maintenant j'en parle'", explique Ilse Van Campenhout.

Selon les estimations, un mineur sur dix est victime de maltraitance. Un sur quatre âgé, parmi les 11-18 ans, subissent des comportements sexuellement transgressifs des abus sexuels. En 2015, 187 enfants et jeunes ont fait appel à la chatbox. En 2022, 1.084 conversations différentes ont été dénombrées. Depuis le début de cette année, 688 enfants et jeunes ont déjà utilisé l'outil en ligne.

Pour aider les mineurs de manière adéquate, Nupraatikerover.be collabore avec des services tels qu'Awel et les Centres d'encadrement des élèves (CLB).

Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, la ministre bruxelloise de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière Elke Van den Brandt et le ministre flamand de la Jeunesse et de Bruxelles, Benjamin Dalle, ont assisté à l'inauguration de la fresque.

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