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Crise de l'accueil des demandeurs d'asile: une soixantaine de personnes évacuées ce vendredi à Bruxelles

Une soixantaine de personnes, majoritairement des demandeurs d'asile, ont été évacuées vendredi de l'ancienne "Allée du Kaai" dans l'avenue du Port, alors que leur évacuation avait été annoncée pour le lundi, affirme Yan Verhoeven, bénévole du mouvement "Stop à la crise d'accueil", présent sur les lieux. Selon lui, une quarantaine de demandeurs d'asile ainsi que des soutiens refusent de quitter les lieux.

La plupart des personnes qui occupaient l'espace campaient le long du canal aux abords du Petit château ces derniers mois, avant que leur campement ne soit démantelé cette semaine. Le comité de soutien affirme que l'évacuation de l'espace était initialement prévue pour le lundi 13 mars et que l'évacuation de ce vendredi n'a pas été annoncée.  "On a contacté le cabinet de Rudi Vervoort et Alain Maron, qui ne semblaient pas être au courant de l'évacuation non plus", précise Yan Verhoeven.

Un arrêté de police pris par la Ville

"Des ouvriers sont déjà en train de condamner l'entrée du bâtiment", ajoute le bénévole. Pas compétent dans le dossier, le cabinet du ministre-président Rudi Vervoort n'a d'ailleurs pas souhaité réagir.  Les occupants auraient été expulsés du centre sans qu'on ne leur propose de solution de relogement, "ils ont juste été mis sur le trottoir", explique le bénévole. Un arrêté de police a été pris par la Ville de Bruxelles. Sollicité par Belga, la zone de police Bruxelles-capitale/Ixelles n'a pas souhaité faire de commentaire.  

Le cabinet du bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close (PS) confirme l'information et explique que l'élu socialiste a pris la décision sur base d'une note de Bruxelles-Environnement, détaillant que l'occupation des lieux représentait un danger pour la sécurité publique. "Un camion de la ville prendra les affaires apportées par les organisations sur place et les amènera aux locaux de Médecins sans frontières", ajoute le cabinet. "Pour l'instant, la Ville n'a pas de local supplémentaire à proposer pour les reloger", nous précise-t-on.

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