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20h30 hier soir, la lumière s'éteint dans ce restaurant de Gosselies. Ce n'est pas un dîner aux chandelles, mais d'une façon d'attirer l'attention sur les coûts élevés de l'énergie : la gérante tente, en effet, de réduire sa facture par tous les moyens, mais cela reste insuffisant.
"On a changé toutes nos ampoules, qui sont passées en ampoules LED, en cuisine, c'est pareil. On essaie vraiment de faire attention, de n'allumer que lorsqu'il y a des clients, mais il n'y a pas que l'énergie, tout le reste a augmenté également, et le secteur est vraiment en difficulté", note Btissam Benachier, gérante de ce restaurant.
L'augmentation de la facture et des matières premières rendent incertain l'avenir des indépendants et des travailleurs du secteur Horeca. Dans ce bar de Charleroi, les gérants ont opté pour une lumière tamisée, une façon de sensibiliser les clients à la réalité qu'ils vivent.
"Tout a augmenté"
"La facture a triplé, le coût des marchandises, de la matière première, tout a augmenté", explique Natacha Demeuldre, gérante du "Bubble Bar". "Les clients se plaignent parfois que c'est cher, mais tout a augmenté, donc nous n'avons pas le choix".
Dans cet hôtel, la facture a augmenté de 100.000 euros, il était donc nécessaire d'attirer l'œil des pouvoirs publics. "Ce qu'on a voulu souligner, c'est que d'une part, on pourrait très bien obtenir des aides rapidement en ce qui concerne la diminution des cotisations sociales ou de la TVA. Ce sont des mesures que tout le secteur Horeca attend", précise Luc Maton, responsable communication d'un hôtel.
En éteignant la lumière, ils espèrent pouvoir être entendu, pour éviter que la bougie ne devienne nécessaire pour éclairer les établissements.