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La start-up bruxelloise Happy Hours Market argue qu'il "y a de la place et de la marge pour tout type d'initiatives" afin de lutter contre le gaspillage alimentaire, en réponse à l'action menée jeudi matin devant l'un de ses magasins, à Saint-Gilles.
La mobilisation visait à dénoncer la monétisation des invendus par ces start-ups (Too Good to Go, Phenix ou encore Happy Hours Market). "Elles mettent en danger la stabilité financière des institutions du secteur associatif", dénonçait ainsi le réseau Loco, regroupant quelque 150 organisations sociales d'aide alimentaire (épiceries sociales, frigos partagés, etc.).
Happy Hours Market soutient pour sa part, dans un communiqué, qu'il est "important d'avoir des initiatives privées, l'aide publique et les associations - qui fournissent un travail incroyable - ne pouvant pas être sur tous les fronts". La start-up rappelle son objectif de lutte contre le gaspillage alimentaire, et sa volonté d'agir complémentairement aux associations.
Elle reconnaît en outre monétiser son activité, et passer par un stade de vente d'une partie des produits récupérés "pour couvrir les frais de l'entreprise, comme toute entreprise qui se veut pérenne". Depuis sa création, elle se félicite par ailleurs d'avoir créé plus de 30 emplois fixes, en plus de faire travailler "beaucoup d'étudiants motivés et enthousiastes".
"Nous livrons tous les jours des denrées saines à divers organismes caritatifs et tous les produits ne correspondant pas aux normes de consommation sont écartés", répond également l'application au réseau Loco. Celui-ci déclarait notamment jeudi matin que plus d'une trentaine de structures associatives, travaillant auparavant avec ce type d'applications, avaient cessé leur partenariat à cause de l'état particulièrement déplorable des invendus reçus par ces dernières.
La start-up assure "ne rien imposer" et compte "continuer à travailler et à se développer avec ceux qui le veulent et qui portent des valeurs et objectifs communs aux nôtres".