Accueil Actu Belgique Société

Rassemblement contre l'expulsion d'une centaine d'occupants d'une ancienne maison de repos

Un rassemblement s'est tenu samedi midi à Bruxelles contre "l'expulsion imminente" d'une centaine d'occupants - dont une vingtaine d'enfants - d'une ancienne maison de repos, située dans la commune de Molenbeek-Saint-Jean. Les personnes mobilisées exigent le retour à la table des négociations du propriétaire, l'entreprise spécialisée dans les maisons de retraite médicalisées Korian.

La mobilisation s'est tenue dès 12h00, sur la place Jef Mennekens, afin de contester la volonté du propriétaire d'évacuer les familles occupant depuis novembre dernier l'immeuble, campé au 645 chaussée de Gand.

Selon les occupants, "le bâtiment est en bon état et dispose d'aménagements idéals au logement d'un tel nombre", ce qui leur permet de disposer d'un cadre stable à partir duquel améliorer leur situation administrative, professionnelle et personnelle. Sans-papiers et en situation précaire, la plupart d'entre eux se retrouveraient effectivement à la rue s'ils devaient quitter les lieux.

L'entreprise Korian a pour projet de vendre le bâtiment. Le futur propriétaire, le centre hospitalier Jean Titeca, s'est dit en janvier dernier "favorable à l'idée de signer une convention", tandis que la Région se serait quant à elle engagée à "couvrir toutes les charges liées à l'occupation", expliquent les occupants. "C'est donc une situation qui n'occasionnera ni frais et ni gêne à Korian. Nous ne comprenons pas leur retrait de la table des négociations", continuent-ils.

En décembre dernier, Korian avait ouvert une procédure judiciaire pour exiger l'expulsion des familles tandis que la décision du juge de paix rendue fin décembre avait donné raison à l'entreprise, l'expulsion pendant au nez des occupants depuis lors.

"Le bâtiment est bien géré, propre, et ne pose aucun problème de sécurité. Quand on sait que tout le réseau d'hébergement d'urgence bruxellois est saturé, comment peut-on pousser à l'expulsion d'une centaine de personnes?", interroge un membre du Front Anti-expulsions venu soutenir les occupants.

À lire aussi

Sélectionné pour vous