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Travail illégal et violations sociales découverts sur les chantiers de Proximus: "Nous en avons inspecté 12"

Lors d'un contrôle à grande échelle, l'inspection sociale a constaté l'existence de travail illégal et des infractions au droit du travail chez des sous-traitants chargés par Proximus de déployer son réseau de fibres optiques, rapportent jeudi L'Echo et De Tijd.

"Nous avons inspecté 12 chantiers de construction simultanément. Nous avons constaté que 17 sous-traitants, 60 travailleurs, sept travailleurs indépendants et un stagiaire étaient actifs sur ces chantiers et nous avons détecté des violations sociales dans plus de la moitié des cas", déclare Eddy Van Herreweghe, directeur du dumping social et des réseaux de fraude à l'Inspection de l'ONSS. À Anvers, quatre Moldaves employés illégalement ont par exemple été découverts sur un chantier naval de la zone Seefhoek surveillé par Proximus. Sur d'autres chantiers en Flandre, l'inspection sociale a constaté l'existence de travail illégal, mais aussi de violations du droit du travail et de la réglementation du chômage.

Proximus a réagi avec surprise aux conclusions de l'inspection sociale, affirmant qu'il n'en avait pas connaissance. L'opérateur déclare qu'il va immédiatement mener une enquête plus approfondie, en collaboration avec ses partenaires, et contacter les autorités compétentes.

"L'entreprise Proximus, qui attache la plus grande importance à l'intégrité et à l'éthique, attend la même chose des parties avec lesquelles elle travaille. Toutes nos procédures et nos contrats avec des partenaires extérieurs contiennent des dispositions claires sur le respect du droit social et du droit du travail. S'il s'avère que des irrégularités ont effectivement été commises sur des chantiers en notre nom, nous examinerons les procédures de contrôle d'un oeil critique et prendrons les mesures nécessaires à l'égard des parties impliquées", a déclaré Proximus dans une réaction. Le CEO de Fiberklaar, Rik Missault, se dit également surpris. "Nous effectuons de manière proactive de nombreuses inspections sur les sites de construction. Environ 90 par mois, et ce faisant, aucune violation n'a jamais été découverte", assure-t-il.

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