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(Belga) Michel Barnier, le négociateur de la Commission européenne dans les discussions post-Brexit, a conclu le quatrième round de pourparlers avec les Britanniques en admettant vendredi qu'il n'y avait "pas eu de progrès significatifs" cette semaine.
Les deux parties restent campées sur leurs positions sur plusieurs points cruciaux, a indiqué le Français en dressant face aux journalistes un tableau résolument sombre de l'état des négociations. Remonté, celui qui avait déjà négocié l'accord de retrait pour l'UE a accusé le Royaume-Uni de s'écarter des principes convenus dans la déclaration politique de l'automne dernier. Ce document censé fixer le cadre des futures relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne a été négocié et approuvé par les deux parties, a martelé Michel Barnier. "Nous nous sommes engagés dans cette négociation sur base d'un déclaration politique conjointe qui définit clairement les termes de notre partenariat futur. Ce document est disponible dans beaucoup de langues, y compris l'anglais! ", a lancé le Français en brandissant une liasse de feuilles. La déclaration politique sur laquelle l'UE et le Royaume-Uni se sont entendus "a été négociée avec le Premier ministre (Boris) Johnson lui-même, elle a été approuvée par les leaders des 27 États membres au sommet d'octobre 2019, avec le soutien du Parlement. Cela est et restera pour nous la seule référence valide, le seul précédent valable dans ces négociations. Malgré cela, cycle après cycle, le Royaume-Uni semble prendre ses distances avec cette base commune", a-t-il regretté, alignant des exemples. "Nous attendons du Royaume-Uni qu'il respecte ses engagements. Si c'est le cas, je n'ai aucun doute que nous trouverons au courant de l'été ou à l'automne un terrain d'entente", a conclu Michel Barnier, qui a malgré tout remercié son homologue britannique David Frost. Le temps presse plus que jamais, car, tenant compte du refus obstiné de Londres d'envisager une prolongation de la période de transition ainsi que le temps nécessaire à la ratification, il faudrait en théorie un accord sur un texte juridique complet pour le 31 octobre, a estimé le Français. (Belga)