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Canada: une bataille épique entre une loutre vorace et des carpes tient le pays en haleine

Une loutre vorace sème la terreur parmi de précieuses carpes ornementales d'un paisible jardin chinois de Vancouver depuis bientôt deux semaines, se jouant de toutes les astuces employées pour la capturer, une bataille épique qui enflamme les passions de la population de la métropole canadienne du Pacifique.

A ce petit jeu du chat et de la souris, la malicieuse loutre l'emporte pour l'instant: appelé à l'aide par les responsables du jardin, un piégeur professionnel est rentré bredouille, même après qu'une partie de l'étang a été vidée, pendant que le prédateur se délectait de 11 des 14 carpes "koï" adultes.

En désespoir de cause, les responsables du jardin du "Parc Sun Yat-Sen", dans le quartier chinois de Vancouver, ont décidé jeudi de transférer les trois carpes adultes restantes et plus de 300 autres juvéniles vers l'Aquarium de Vancouver.

Cette mesure de dernière minute a été prise pour protéger ces carpes de grande taille très prisées par la population locale d'origine asiatique et mettre un terme à une saga qui dure depuis que la loutre sauvage en cavale a été aperçue pour la première fois le 17 novembre.

"Nous sommes très heureux d'avoir pu capturer les dernières carpes koï", a confié à l'AFP Deanna Chan, porte-parole du jardin.

Les carpes retrouveront vraisemblablement leur étang au printemps 2019, a précisé pour sa part Howard Normann, directeur des parcs de la ville de Vancouver, lors d'une conférence de presse.

Dans l'intervalle, les responsables ne prennent rien à la légère: l'accès au parc sera renforcé par des plaques et des grilles de métal "pour empêcher la loutre ou l'une de ses amies de revenir dans le jardin". Des caméras de surveillance seront aussi installées.

Les carpes ont chacune leur personnalité et leur propre couleur, note Mme Chan. Un spécimen âgé de 50 ans, nommé Madonna, est par exemple reconnaissable à ses deux points noirs sur le front et à sa colonne vertébrale tordue, explique-t-elle.

"Elles comptent beaucoup pour les gens de la communauté qui les ont vues grandir. Elles comptent également beaucoup aux yeux du personnel du parc. Les carpes font partie de notre équipe".

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