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(Belga) Donald Trump a semblé confirmer samedi que Washington est parvenu à un accord avec le futur gouvernement mexicain pour que les demandeurs d'asile montant vers le nord et tentant d'atteindre le territoire américain restent au Mexique pendant que leur demande est examinée aux Etats-Unis. C'est, dans un premier temps, la future ministre de l'Intérieur mexicaine (le gouvernement entre en fonction le 1er décembre) Olga Sanchez Cordero qui avait évoqué l'existence d'un tel accord, dans des propos publiés samedi par le Washington Post.
"Pour l'instant, nous avons trouvé un accord sur cette politique 'Rester au Mexique'", a affirmé Olga Sanchez Cordero, évoquant une "solution de court terme". "La solution de moyen et long termes, c'est que les gens cessent de migrer", a-t-elle ajouté. Peu de temps après, son bureau avait cependant diffusé un communiqué affirmant qu'il n'y avait "aucun accord de quelque type que ce soit entre le futur gouvernement du Mexique et celui des Etats-Unis". Mais des tweets de Donald Trump semblent finalement confirmer un tel accord. "Les migrants à la frontière sud ne seront pas autorisés à entrer aux Etats-Unis tant que leurs demandes ne seront pas approuvées individuellement. Nous n'accepterons que ceux qui entreront dans notre pays légalement. Autrement, notre politique stricte est 'attraper et emprisonner'", a indiqué quelques heures plus tard, via son compte Twitter, le président américain. "Tous resteront au Mexique. Si, pour une raison quelconque, cela devient nécessaire, nous fermerons notre frontière sud", ajoute-t-il. Une "caravane" de milliers de migrants, essentiellement des Honduriens qui ont quitté leur pays d'Amérique centrale mi-octobre pour fuir la violence et la pauvreté, a commencé à arriver à la frontière américaine. Donald Trump a quant à lui massé des milliers de militaires à la frontière. Il a aussi pris un décret pour rejeter automatiquement les demandes d'asile déposées par des personnes entrées illégalement aux Etats-Unis, mais la justice a pour l'heure bloqué cette mesure. Selon le Washington Post, qui précise que rien n'a encore été formellement signé, l'accord prévoit que les demandeurs d'asile qui arrivent à la frontière auront un entretien préliminaire pour déterminer si rester au Mexique représente un danger immédiat pour eux. Ils devront ensuite attendre côté mexicain jusqu'à l'audience devant un juge américain de l'immigration, à laquelle ils seront autorisés à se rendre sous la garde d'officiers américains. Si le juge ne parvient pas à une décision immédiate, ils devront retourner au Mexique en attendant le verdict. Et s'il refuse l'asile, ils ne pourront au contraire pas retourner au Mexique mais seront placés en rétention aux Etats-Unis en attendant leur expulsion rapide vers leur pays d'origine, rapporte le quotidien. (Belga)