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"J'en ai pas dormi cette nuit", indique Françoise, une habitante de Watermael-Boitsfort, quand elle repense à ce qu'elle a appris. Cette Bruxelloise nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous pour nous raconter son mal-être depuis qu'elle a appris la mort de deux brebis dans un enclos de son quartier. "C'est un fait divers tragique, d'une cruauté insoutenable qui ne peut absolument pas rester sous silence", ajoute Françoise.
Les chiens retrouvés sur place
Dimanche matin, deux brebis ont bien été attaquées dans un enclos de la Villa Miraval. L'endroit est situé dans les Cités-Jardins Floréal, une société immobilière de service public, située à Watermael-Boitsfort. Ce sont des riverains en promenade qui ont découvert en premier la macabre scène. Ils ont joint la police qui est descendue sur les lieux. Laurent Masset est le porte-parole de la zone Marlow. Il indique: "Deux chiens de type bouvier ont pénétré dans l'enclos des brebis." S'en est suivi un véritable carnage: "Ils ont mordu les brebis à de multiples reprises. À l'arrivée de nos services, les bêtes étaient mal en point et les chiens toujours dans l'enclos, la bouche en sang." L'une des brebis était agonisante, l'autre toujours debout, mais avec des morsures profondes. "Les blessures étant trop importantes, les brebis ont dû être euthanasiées." Les deux bouviers n'ont présenté aucune menace aux forces de l'ordre.
Le propriétaire identifié
Les brebis appartiennent à une ASBL connue de la commune, "La Ferme du Chant des Cailles." Celle-ci dispatche notamment ses brebis dans différents endroits de la commune pour qu'elle puisse paître. C'est l'un des bergers de l'association, en charge de ces brebis, qui a été contacté dimanche matin. Face à l'évidence, le berger a dû joindre un vétérinaire pour mettre fin aux souffrances des bêtes et les euthanasier. Les chiens, eux, habitent le quartier. Ils se seraient échappés de leur lieu de résidence dans la nuit de samedi à dimanche. Le propriétaire a pu rapidement être identifié grâce aux puces présentes sur les chiens. Il se trouve à l'étranger. C'est une personne qui s'occupe de les garder pendant son absence qui est venue les récupérer. Le propriétaire a été avisé des faits.
Je n’en ai pas dormi cette nuit
Dans ce cas de figure, ce sont les communes qui édictent leurs propres règles via les règlements communaux ou de police. Olivier Deleuze, le bourgmestre, a réagi: "Je vais imposer un suivi aux deux chiens dans un centre où exercent des vétérinaires comportementalistes. En fonction du diagnostic des expertes, je prendrai une décision. Soit ils vont me conseiller de les saisir, soit qu'il s'agit d'un cas exceptionnel, soit d'imposer une muselière,… "
De son côté, Françoise ne s'en remet pas. Sensible à la cause animale et même si elle n'a pas assisté à la scène, elle raconte: "Je n’en ai pas dormi cette nuit, j'ai des images en tête. C'est encore pire".