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(Belga) Plus de 360 personnes ont fui leurs foyers en Colombie en raison de combats entre la guérilla de l'ELN et un gang de narcotrafiquants qui se disputent une zone frontalière du Venezuela, a annoncé vendredi une agence de l'ONU.
Les combats entre l'Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla du pays, et le gang de Los Pelusos, issue de l'ex-rébellion maoïste EPL, ont provoqué "le déplacement massif d'au moins 368 personnes (90 familles)" depuis jeudi dans la région du Catatumbo, a indiqué le Bureau local des Nations unies de coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans un communiqué. Cette agence a souligné que des centaines d'autres habitants du Catatumbo étaient en train de se déplacer ce vendredi ou subissaient des restrictions de mobilité de crainte de se retrouver pris entre des tirs croisés. OCHA a dénoncé le fait que les combats constants compliquent l'accès des organisations humanitaires à cette région et craint de "possibles blessés" ne pouvant être soignés faute de personnel médical sur place. Les familles affectées ont besoin de nourriture, de vêtements, de matelas et de couvertures, selon le communiqué. Depuis le début de l'année, l'ELN, dont les négociations de paix avec le gouvernement sont suspendues, et les Pelusos se disputent le Catatumbo, situé dans le Norte de Santander. Ce département est le deuxième de Colombie à compter la plus grande superficie de narco-cultures, après le Nariño, sur la côte Pacifique. C'est aussi une route stratégique pour les cargaisons de drogues vers le Venezuela et la contrebande. La Colombie, déchirée par un complexe conflit interne depuis plus d'un demi-siècle, est le deuxième pays avec le plus de déplacés internes (7,7 millions) après la Syrie (12 millions), selon des chiffres publiés en 2017 par le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) de l'ONU. (Belga)