Partager:
La banque américaine Wells Fargo a annoncé vendredi être parvenue à un "accord de principe" avec des plaignants, qui l'avaient attaquée en justice pour ses pratiques commerciales jugées illicites.
L’établissement s'est engagé à verser 480 millions de dollars à ces plaignants, qui avaient déposé un recours en nom collectif (class action) devant un tribunal californien l'accusant "de fausses déclarations et d'omissions au sujet de ses pratiques commerciales".
En échange, les plaignants vont retirer leur plainte.
Ce compromis doit encore être approuvé, comme le veut la procédure judiciaire américaine, par un juge.
Wells Fargo insiste sur le fait qu'elle "réfute les allégations émises à son encontre mais a conclu l'accord de principe pour éviter le coût et la perturbation qui vont avec la longueur d'une procédure judiciaire".
"Nous sommes heureux d'avoir conclu cet accord de principe et estimons que régler cette affaire était dans le meilleur intérêt pour nos équipes, clients, investisseurs et actionnaires", a déclaré le PDG, Tim Sloan, cité dans le communiqué.
La troisième banque américaine par actifs est sous le feu des critiques et des enquêtes depuis bientôt deux ans pour avoir ouvert 3,5 millions de comptes fictifs au nom de clients et à leur insu.
Au centre de l'affaire sont montrées du doigt les pratiques commerciales de la banque de détail, notamment la vente croisée qui veut que si un client dispose d'un compte courant, il faut lui faire ouvrir un compte épargne, un crédit immobilier, un crédit automobile, une assurance, des produits d'investissements, etc.
En avril, Wells Fargo a écopé d'une amende d'un milliard de dollars de la part des régulateurs américains OCC (Office of the Comptroller of the Currency) et du Bureau de la protection financière des consommateurs (CFPB).
Quelque 5.300 employés ont été licenciés et John Stumpf, alors PDG, a dû démissionner, tandis que la Réserve fédérale américaine (Fed) a interdit toute expansion à la firme jusqu'à ce qu'elle prenne des mesures destinées à corriger ses erreurs. Cette dernière décision est sans précédent aux Etats-Unis pour un établissement de cette taille.