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(Belga) Des médias officiels syriens ont accusé samedi des insurgés d'avoir mené une attaque à l'aide de "gaz toxiques" à Alep le même jour, provoquant des dizaines de cas de difficultés respiratoires parmi les habitants de deux quartiers de la ville. "Les groupes terroristes armés ont visé en soirée les quartiers de Khaldiyé et Al-Nil dans la ville d'Alep avec des roquettes contenant des gaz toxiques", a assuré l'agence officielle Sana, utilisant la terminologie habituelle des autorités pour désigner les insurgés, rebelles et djihadistes.
Sans être en mesure de déterminer les responsables de l'attaque, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a confirmé l'observation sur place de cas de suffocation, au nombre d'une trentaine selon l'ONG, dont des femmes et des enfants. Les sources de l'organisation auraient rapporté une "odeur de chlore". Le directeur des services de santé d'Alep, Ziad Hajj Taha, a quant à lui fait état de 50 cas de suffocation alors qu'il était interrogé par la télévision étatique syrienne. Ils sont dûs selon lui à une "probable" attaque "au gaz de chlore toxique". Ce n'est pas la première fois que les médias étatiques accusent les rebelles d'une attaque aux "gaz toxiques" contre Alep, conquise fin 2016 dans son intégralité par le pouvoir de Bachar al-Assad. Ces derniers mois, les autorités de Damas, mais aussi leur allié russe, ont accusé les insurgés de la province d'Idleb, voisine d'Alep, d'avoir en leur possession des armes chimiques. (Belga)