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Contre la rénovation d'une place, des Marseillais érigent une cabane venue de Notre-Dame-des-Landes

À Marseille, des manifestants opposés au projet de réhabilitation par la mairie d'une place du centre-ville, y ont construit pour empêcher les travaux en cours une vaste cabane en bois dont la charpente provient d'une forêt proche de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

Les planches ont été découpées par la scierie installée dans le camp de Loire-Atlantique. Erigée durant le week-end sur la place de La Plaine après une manifestation d'opposants samedi sur le Vieux-Port, la structure, de quelque 5 mètres de haut sur une cinquantaine de m2, était lundi en cours d'aménagement et recouverte de bâches. Des hamacs et des piñatas, des poupées colorées en carton-pâte, y ont été suspendus.

"La ZAD est en lutte pour la défense des territoires et nous a offert cette cabane", explique Marti, jeune habitante du quartier. "L'idée est d'en faire un lieu de rassemblement et de discussion. Cela montre que ce lieu qui devait être rasé, ne l'est pas encore", poursuit Jérôme, membre de l'Assemblée de La Plaine, un collectif de quartier opposé aux travaux.

Quarante-six grands arbres ont déjà été abattus. La place de La Plaine, plusieurs matinées par semaine, accueillait encore début octobre, avant le début des travaux, l'un des marchés les plus fréquentés de la ville. "Nous ne sommes pas contre la réhabilitation, mais il n'y a pas eu de concertation avec les habitants. La mairie ne peut pas nous balader au gré de l'économie", fustige Marti.

Le projet prévoit de transformer la place de 2,5 hectares, avec ses pavés défoncés, son immense parking en plein air et son parc de jeux, en une vaste zone piétonne pour un coût de 13 millions d'euros (HT). Les travaux sont programmés jusqu'en décembre 2020

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